Le prochain rapport « charges et produits » de l’Assurance maladie, travail qui sert de base technique et budgétaire à l’élaboration du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), intégrera dans sa version 2025, une modélisation des dépenses liées aux maladies chroniques à l’horizon 2030-2035, a indiqué le Directeur général Thomas Fatôme, devant les journalistes du secteur social de l’AJIS. L’objectif est d’anticiper l’impact de leur progression continue sur les comptes sociaux. « On ne va pas avoir de très bonnes surprises », a prévenu Thomas Fatôme. Chaque année, 100 à 200 000 personnes supplémentaires sont concernées par des pathologies chroniques comme le diabète ou les maladies cardio-vasculaires, qui représentent déjà plus des deux tiers des dépenses de l’Assurance maladie. Face à cette tendance de fond, l’Assurance maladie veut renforcer les leviers de prévention primaire et secondaire, et améliorer les taux de dépistage, notamment pour les cancers. L’Assurance maladie veut notamment aller plus loin dans l’incitation des professionnels de santé.