Quatre ans après la réforme de l’accès aux études de santé, la Cour des comptes dresse un bilan en demi-teinte. Si des progrès sont observés, notamment en termes de poursuite d’études, des disparités importantes persistent entre les voies d’accès PASS, centré sur la santé et les LAS, intégrant une mineure santé à une majeure non médicale. Les objectifs de diversification des profils sociaux et géographiques ne sont pas atteints. La Cour propose une refonte majeure avec une voie d’entrée unique via une première année de licence générale et scientifique. Cette approche vise à simplifier le système, renforcer la cohérence pédagogique et mieux accompagner les étudiants. Elle insiste également sur des ajustements urgents, comme la rationalisation des LAS, le renforcement du cadre national et l’élargissement des passerelles. Ces changements visent à garantir un accès plus équitable et à encourager les jeunes issus de milieux défavorisés à rejoindre les filières de santé. Pour autant, la Cour des comptes n'envisage pas un retour à l’ancienne Paces, unanimement rejetée. Ces recommandations pourraient se concrétiser dès 2026, amorçant ainsi une nouvelle étape dans l’organisation des études médicales.