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Une proposition de loi « portant amélioration de l'accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé », portée par la députée Renaissance et rapporteure générale du PLFSS Stéphanie Rist, sera examinée à partir du 28 novembre à l’Assemblée nationale. Ce texte s’inscrira dans la continuité de la loi Rist du 26 avril 2021 et qui transcrivait les mesures du Ségur de la santé. La nouvelle PPL Rist comporte seulement 4 articles. Le premier prévoit d’ouvrir l’accès direct aux infirmiers en pratique avancée (IPA) dans le cadre d’un exercice coordonné. Il permet aussi d’ouvrir la primo‑prescription aux IPA et crée deux types d’IPA : infirmiers en pratique avancée spécialisés et les infirmiers en pratique avancée praticiens. Les article 2 et 3 visent à permettre l’accès direct pour les patients aux soins de kinésithérapie et d’orthophonie lorsque ces professionnels exercent dans une structure de soins coordonnés. Enfin, l’article 4 crée la profession d’assistant en médecine bucco‑dentaire, présentée comme un assistant dentaire de niveau deux. Si les LDS saluent la volonté de faire évoluer les compétences des professions de santé, les propositions contenues dans la proposition de loi sont encore trop limitantes pour répondre au défi de l’accès aux soins. D’une part, compter sur les effectifs d’IPA pour améliorer l’accès aux soins est un leurre lorsqu’on connait le faible effectif des IPA sur le territoire, en particulier en libéral. D’autre part, réserver l’accès direct aux professionnels exerçant en structure de soins coordonnée ne permettra pas non plus de mobiliser un nombre suffisant de professionnels.