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Alors que l’épidémie de Covid-19 repart à l’aube de la période estivale, le Comité d’alerte sur le respect de l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) confirmait dans son avis publié début juin le « risque sérieux » de dépassement « avec une ampleur supérieure au seuil de 0,5 % (soit 1 184 M€) fixé par le décret du 20 juin 2014 ». Dans son avis, le comité d’alerte estimait alors qu’un niveau de dépenses de tests comparable à ceux observés entre deux vagues épidémiques en 2020 et 2021 pourrait entraîner un dépassement de 1,5 Md€ sur l’année de la provision de la LFSS. Mais concernant ce qui semble se dessiner, à savoir l’hypothèse d’une nouvelle vague, le comité prévoit qu’une vague modérée inférieure à celle du début d’année, pourrait correspondre à un dépassement de l’Ondam de 2,8 Md€. De même, les indemnités journalières en lien avec le Covid, correspondraient à un dépassement de 1,2 Md€ en cas de circulation endémique et de 1,4 Md€ en cas de reprise épidémique modérée. Ainsi, « la provision de la LFSS pour faire face aux surcoûts de la crise sanitaire pourrait être dépassée de 3,9 Md€ à 5,4 Md€, sans que ce dernier chiffre puisse être considéré comme un plafond en cas d’émergence d’une nouvelle vague épidémique plus intense ». Une nouvelle vague cet été pourrait donc amplifier de façon significative le dépassement de l’Ondam. Pour rappel, l’obligation de proposer des mesures de redressement a été suspendue quand le risque de dépassement est imputable à l’évolution des dépenses liées à la crise Covid-19.