Alors que les difficultés du système de santé s’aggravent, entre crise à l’hôpital, progression des déserts médicaux et déficits, l’arrêt de l’examen du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025 et le départ de la sixième ministre de la Santé depuis 2022, inquiètent les LDS. De nombreux chantiers ou projets pour l’accès aux soins se retrouvent ainsi à l’arrêt. Les engagements pris par l’exécutif pour désengorger les services d’urgences et réformer la tarification à l’hôpital, pour trouver un médecin traitant à tous les malades chroniques ou encore pour faire évoluer les métiers de la santé, notamment avec la promesse d’une loi infirmière, sont mis à mal par la situation d’instabilité politique. L’avenir des mesures en faveur de la santé mentale, érigée en grande cause nationale 2025, est lui aussi incertain. Cette nouvelle période de transition politique repousse également les réformes essentielles que de nombreux acteurs de la santé, dont les LDS, appellent de leurs vœux, sur le financement de la santé ou encore la modernisation du système conventionnel. Les LDS déplorent le retard pris pour l’ensemble de ces réformes, qui est avant tout préjudiciable pour les patients, et appellent les parlementaires à faire preuve de responsabilité pour faire avancer ces dossiers prioritaires. Députés et sénateurs ont prouvé récemment que, malgré les rebondissements politiques des dernières semaines, le consensus est possible au niveau du Parlement. Des textes de loi importants pour le secteur de la santé et du social ont ainsi été adoptés ces dernières semaines. Les députés ont approuvé le 4 décembre 2024, à l’unanimité, une proposition de loi portée par le député Sébastien Peytavie (Générations), prévoyant le remboursement intégral des fauteuils roulants par l'Assurance maladie. Un mois plus tôt, le 6 novembre, les sénateurs ont voté définitivement une loi visant à améliorer le repérage et l'accompagnement des personnes présentant des troubles du neurodéveloppement (TND) et à favoriser le répit des proches aidants, portée par la sénatrice centriste Jocelyne Guidez et soutenue par l’ancien ministre des Solidarités Paul Christophe.