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Le Président de la République Emmanuel Macron a mis fin au suspense sur le calendrier de la future loi sur la fin de vie dans une interview accordée à Libération et La Croix le 10 mars. Un projet de loi ouvrant une « aide à mourir » sous « conditions strictes » sera présenté en avril en conseil des ministres, a-t-il annoncé, en vue d’une première lecture en mai à l’Assemblée nationale. Le dispositif d’aide à mourir s’adressera aux patients majeurs, « capables d’un discernement plein et entier », atteints d’une « maladie incurable », avec un « pronostic vital engagé à court ou moyen terme » et ayant des souffrances ne pouvant être soulagées, a précisé le chef de l’État. Seront ainsi exclus les mineurs et les patients atteints de maladies psychiatriques ou neurodégénératives qui altèrent le discernement. En pratique, un avis collégial favorable de l’équipe médicale sera nécessaire, puis une substance létale sera prescrite en une d’une auto administration ou avec l’aide d’un tiers si la personne « n’est pas en mesure d’y procéder physiquement », soit par une personne volontaire désignée ou par le médecin ou l’infirmier qui accompagne la personne. L’administration pourra avoir lieu au domicile, à l’Ehpad ou dans un établissement de soins. Parallèlement à ce projet de loi, la stratégie décennale pour renforcer les soins palliatifs sera présentée à la fin du mois de mars et le gouvernement a annoncé investir 1 milliard d’euros dans cette-ci. Les LDS restent très attentifs à ces deux dossiers et seront vigilants à ce que le rôle des professionnels de ville soit reconnu et valorisé.