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L’Assemblée nationale a adopté en nouvelle lecture, le 12 février, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) après le rejet d’une troisième motion de censure (121 voix sur 577). Cette tentative de censure faisait suite au recours du gouvernement à l’article 49.3 sur la troisième partie du texte, portant sur les dépenses, ainsi que sur l’ensemble du projet de loi. Le PLFSS a ensuite été adopté définitivement au Sénat le 17 février. Lors de cette nouvelle lecture, les représentants du gouvernement et de la commission des Affaires sociales ont rendu des avis défavorables sur l’ensemble des 56 amendements déposés. Le texte a ainsi été validé à l’identique par l’Assemblée nationale et le Sénat et est désormais considéré comme définitivement adopté par le Parlement.

Lors des débats à l’Assemblée, les députés et le Premier ministre ont exprimé leurs préoccupations quant à l’avenir. Le rapporteur Thibault Bazin (DR) a souligné la nécessité de "réussir l’exécution du budget actuel et d’anticiper celui de l’année prochaine". De son côté, le Premier ministre François Bayrou a insisté sur "l’urgence" d’une réflexion approfondie sur la politique de santé, évoquant une "immense refondation" sans en détailler les contours.
Les LDS partagent la nécessité d’une réflexion profonde sur l’avenir du système de santé et rappellent qu’au-delà des lois sectorielles qui concernent certaines professions de santé et qui doivent être menées à leur terme, il est temps de redéfinir les équilibres entre ville et hôpital autour d’une nouvelle loi de programmation de Santé qui donnera toute sa place aux soins de proximité et à la prévention. Une grande conférence sociale de la santé doit être menée de façon urgente avec l’ensemble des parties prenantes de la santé et du médico-social, avec les patients et les financeurs, mais aussi les partenaires sociaux, pour repenser les modalités de prise en charge des soins. Cette conférence citoyenne pourrait être placée sous l’égide de Conseil économique, social et environnemental (CESE) afin d’aboutir à une proposition de loi discutée puis validée par une convention de citoyens tirés au sort.