Bonjour à toutes et à tous Mesdames et Messieurs, chers collègues et amis. Je me réjouis de vous retrouver pour cette convention du Printemps à quelques jours de la restitution du grand débat par le chef de l’état, lancé à l’issue du mouvement des Gilets jaunes. Le CNPS est solidaire des libéraux de santé dont les vitrines ont été cassées et les cabinets pillés. Cette crise grave reflète la difficulté de dialogue entre les pouvoirs publics et les citoyens. Les libéraux de santé connaissent cette situation de longue date. Vous avez peut-être lu dans la presse l’augmentation de l’agression de nos collègues médecins. Depuis de nombreuses années, les bureaux de santé n’ont plus le sentiment d’être entendus. A leurs propositions souvent pragmatiques, nos élus préfèrent créer des usines technocratiques dont beaucoup mènent le système de santé dans l’impasse. Le CNPS a voulu continuer d’y croire et ne cesse de partager ses idées avec ceux qui nous gouvernent. Par exemple, nous avons construit des réponses aux interrogations multiples soulevées dans les mairies ou d’autres lieux dans le cadre du Grand débat. Nous proposons une meilleure répartition de l’allocation des investissements pour engager la mutation digitale et l’intelligence artificielle. Il est indispensable de vaincre des obstacles administratifs. Le projet de loi santé 2020-2022 a été adopté en première lecture au Parlement. Le recours aux ordonnances est favorisé pour de nombreux sujets sensibles. Les pharmaciens revendiquent une coordination avec tous les professionnels de santé. La Ministre de la santé s’est engagée hier à associer les professionnels de santé aux ordonnances dans le cadre d’une concertation. Cependant, la concertation promise s’est souvent transformée en consultation. Un certain nombre de professionnels ne verront pas leur projet porté correctement. Les ARS ne pourraient pas s’opposer à la création d’une CPTS. Le CNPS estime qu’il convient aux libéraux de construire leur organisation pour conserver une souplesse organisationnelle dans les territoires. Toutes les formes de coordination doivent être soutenues. Il convient de préserver un maximum de libertés pour les professionnels libéraux. La modification des ROSP chez les médecins a conduit à une réduction brutale des forfaits, à la surprise des intéressés. Cette situation n’est pas de nature à instaurer un climat de confiance. Les professionnels de santé ne sont pas prêts à s’engager dans des rémunérations forfaitaires. Le rétablissement des déficits de la sécurité sociale ne saurait se construire par une réduction de la rémunération des professionnels libéraux. Aucun parlementaire sollicité par le CNPS n’a hélas souhaité participer à ce débat. Le CNPS fêtera ses 50 ans le jeudi 14 novembre à 14 heures 30, date que je vous invite à retenir, et je vous souhaite une belle convention. Article suivant : 2/5 >>