« Nous n’en sommes pas encore au début de la fin » Le Pr Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique mis en place pour éclairer l’action du Gouvernement, a brossé un tableau de la situation telle qu’elle se présente en ce début d’automne. À l’évidence, on assiste à une reprise de l’épidémie dans les grandes métropoles. « Nous n’en sommes pas encore au début de la fin », estime le Pr Delfraissy. Les projections faites début septembre le laissaient supposer, raison pour laquelle le conseil scientifique avait tiré le signal d’alarme. Depuis, des mesures ont été prises par les pouvoirs publics dans certaines grandes villes. Elles ont permis un ralentissement de la circulation du virus, à Bordeaux ou à Marseille par exemple. En revanche, on assiste à une poussée de l’épidémie en région parisienne. Le virus n’a pas véritablement muté, ce qui permet d’envisager une stratégie vaccinale. Mais il est toujours aussi agressif avec les personnes âgées ou fragiles. Même si on sait mieux les prendre en charge et si le taux de morbidité a baissé, il faut s’attendre à des tensions dans les établissements de santé dans plusieurs régions. « La place des libéraux dans l’organisation de lutte contre la Covid est d’autant plus nécessaire que la maladie entraîne des phénomènes de précarité, qu’elle a des retentissements psychologiques, et que l’on ne dispose d’aucun traitement innovant », dit en substance Jean-François Delfraissy qui reconnaît que, pour l’instant, la position des médecins généralistes dans le système de « traçage isolement » de la Cnam n’est pas claire. Quant au vaccin, trois « candidats vaccins » ont montré leur capacité à produire chez le sujet sain des anticorps dont on ne sait cependant pas s’ils sont protecteurs. On le saura peut-être juste avant la fin de l’année, ce qui ouvrirait la voie à une AMM au cours du premier trimestre 2021. Mais il s’agira d’AMM particulières, rappelle le scientifique, puisque l’on aura un faible retour en termes de tolérance. Se posera sans doute également la question de savoir à qui l’administrer en priorité. À titre personnel, le Pr Jean-François Delfraissy est un peu « en retrait » vis-à-vis d’une éventuelle obligation. Intervention du Pr Delfraissy : Les observations et les questions des représentants des libéraux de santé « Les approvisionnements d’EPI restent très compliqués » Catherine Mojaïsky est revenue sur l’injonction de fermeture donnée par le Conseil de l’Ordre des chirurgiens-dentistes par manque d’EPI dans les cabinets. 99% d’entre eux ont dû fermer pendant le confinement. Puis il a fallu que les chirurgiens-dentistes se réorganisent avec de nouvelles règles et des surcoûts importants à leur charge. Intervention de la Secrétaire générale du CNPS : Philippe Besset, Président de la FSPF « Nous avons le sentiment d’être sous-utilisés » Philippe Besset pense que le « Plan blanc des libéraux de Santé n’est pas au rendez-vous » et demande au Pr Delfraissy si le Conseil scientifique se penche sur l’implication des libéraux de santé dans la lutte contre l’épidémie. Intervention du Président de la FSPF : La réponse du Pr Delfraissy : Article suivant : 2/4 >>