« N’avons-nous pas intérêt à adopter maintenant des mesures pour qu’elles entrent en vigueur dès 2021 ? » « Nous refusons que les professionnels, qui luttent contre la pandémie, qui assurent la continuité des soins et qui font face au rattrapage de nombreux actes reportés en raison du confinement, soient pénalisés par le train de mesures contenues dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2021 », a dit d’emblée le président du CNPS, François Blanchecotte. Les 300 millions d’euros de dépenses supplémentaires prévus pour la médecine de ville dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale font figure d’insulte au regard des 12,5 milliards d’euros réservés à l’hôpital, ce qui a conduit la CSMF a quitté la table des négociations sur les avenants aux conventions. Si le directeur général de l’Assurance maladie a dit comprendre « l’impatience et les points de comparaison », il évoque aussitôt l’enveloppe destinée au numérique dont, dit-il, « une part non négligeable ira aux professionnels libéraux ». En ce qui concerne les revalorisations tarifaires, Thomas Fatome les renvoie aux négociations des prochaines conventions. Et il s’en tient aux négociations actuelles autour des avenants : « Est-ce que nous n’avons pas intérêt à déployer rapidement des mesures et qu’elles entrent en vigueur dès 2021 ? », interroge-t-il. De même, il renvoie le président de la FSPF, Philippe Besset, aux négociations après les élections aux URPS, lorsque celui-ci s’inquiète de ne pouvoir satisfaire les revendications salariales des 120 000 salariés des officines. Interrogé par le président de la FNI, Daniel Guillerm, sur les équipements de protection individuelle, Thomas Fatome ne se démarque pas du Gouvernement. Concernant l’avenant à l’accord interprofessionnel, le président du SML, Philippe Vermersch, note avec une certaine satisfaction « une petite ouverture » sur les équipes de soins ouvertes que son syndicat défend depuis longtemps. Quant aux inquiétudes des audioprothésistes liées au 100 % santé, Thomas Fatome estime « que les négociations en cours sont bien engagées ». Le directeur de l’Assurance maladie a évoqué les leçons tirées du confinement, notamment pour la stratégie à venir avec les tests et un éventuel vaccin. « Nous souhaitons pouvoir accompagner les professionnels dans ces nouvelles pratiques, avec un maillage territorial le plus dense possible, au service d'une stratégie de diagnostic et dépistage qui doit être clairement définie dans les jours qui viennent », afin d’être « réactif » et « d’aller vite » avec les professionnels. Intervention du directeur général de l’Assurance maladie Partie 1 : Intervention du directeur général de l’Assurance maladie Partie 2 : Les observations et les questions des représentants des libéraux de santé Philippe Vermesch, Président du SML « Les professionnels de santé ne s’y retrouvent absolument pas » Philippe Vermesch interpelle Thomas Fatome sur la nécessité d’honorer à leur juste niveau les actes de télé-médecine, de télé-expertise et la coordination des soins. D’une manière générale, il souligne l’exaspération des libéraux de santé face aux propositions de l’Assurance maladie qui risque de « se retrouver face à un mur ». Intervention du Président du SML : Daniel Guillerm, Président de la FNI « Les infirmières ont rempli complètement leurs missions pendant la première vague » Daniel Guillerm rappelle que les infirmiers libéraux qui ont pleinement rempli leurs missions durant la première vague n’ont pu de ce fait bénéficier du dispositif de compensation de perte d’activité alors proposé par l ‘Assurance maladie. Aussi, le président de la FNI appelle-t-il le directeur général de la CNAM à trouver un dispositif d’aide afin que les Idel puissent acheter leurs équipements de protection dans de bonnes conditions économiques. Intervention du Président de la FNI : Thierry Soulié, Président des CDF « Il y a un avant Covid et il y a un après Covid pour notre profession » Thierry Soulié aborde le changement profond de l’activité de la profession face à la crise sanitaire qui de ce fait se trouve ralentie. Il évoque ainsi la difficulté d’accueillir le même nombre de patients qu’avant la crise alors qu’il est nécessaire de faire face aux demandes croissantes de soins non programmés qu’il faudra bien assumer et interpelle Thomas Fatome sur cet enjeu. Intervention du Président des CDF : Luis Godinho, Président du SDA « Nous avons besoin du soutien de l’Assurance maladie » Luis Godinho demande expressément à Thomas Fatome son appui sur la convention audioprothèse en cours de discussion avec les services de la CNAM. Cette convention pourrait permettre de faire évoluer la réglementation et la représentativité de la profession d’audioprothésistes. Intervention du Président du SDA : Jean-Paul Ortiz, Président de la CSMF « Le PLFSS nous a beaucoup surpris » Jean-Paul Ortiz revient sur le PLFSS et sur deux points : d’une part, le peu de considération pour l’ensemble des soins de ville et d’autre part sur la volonté non affichée de la CNAM d’accompagner l’exercice coordonné avec l’enjeu du numérique. Intervention du Président de la CSMF : Claude Cohen, Président du SNMB « Des dépenses énormes de Sécurité sociale générées par la Covid » Claude Cohen se demande, en s’adressant à Thomas Fatome, pourquoi la France (la Sécurité sociale) paye des tests aux étrangers de passage en France avant de rentrer dans leurs pays alors qu’ils sont payants dans les autres pays. Intervention du Président du SNMB : << 1/4 : Article précédent Article suivant : 3/4 >>