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Mesdames, Messieurs,
Monsieur le Président de l’UNAPL,
Mesdames, Messieurs les Présidents des Syndicats membres du CNPS,
Mesdames, Messieurs les Présidents et représentants des CDPS et CRPS,
Mes chers amis, 

Je suis particulièrement heureux de vous retrouver à l’occasion de cette journée de rentrée et je vous remercie d’avoir, une fois encore, répondu présents à l’invitation du CNPS.

Tout d’abord, je voudrais vous dire que le CNPS poursuit sa trajectoire, avec la détermination intacte de défendre l’ensemble des libéraux de santé.

 Je souhaite dire à tous nos collègues paramédicaux que le CNPS reste leur maison et qu’ils y sont les bienvenus. Naturellement le travail commun, qui nous est nécessaire à tous, se poursuit et se poursuivra au-delà des structures.

Cette journée de rentrée se situe quelques mois après l’arrivée d’un nouveau Gouvernement. Après les difficiles années vécues par les professionnels de santé, pendant le quinquennat précédent, qui avait été marqué par une gravissime crise entre les professionnels de santé libéraux et les Pouvoirs publics, le temps est venu de reconstruire les bases d’une politique de santé fondée sur la confiance et le dialogue.

Certes, les premiers gestes du Gouvernement en direction des libéraux de santé, témoignent d’une volonté de dialogue. Et d’ailleurs, si l’on pouvait hasarder un parallèle avec la politique internationale, je dirais qu’après la « Guerre froide », voici venu le temps de la « Détente ». Pour autant, « la calinothérapie » ne suffira pas. Les professionnels de santé ont besoin d’actes et de gestes.

Les axes de la future Stratégie nationale de santé ne peuvent qu’être partagés par les libéraux de santé. Reste à construire le contenu et à y affecter des moyens. Mais surtout à organiser mieux qu’une concertation, ou des egos bis. Les libéraux de santé, les syndicats qui les représentent, attendent d’être associés étroitement à l’élaboration de cette future réforme, qui guidera l’action de l’Etat sur la durée du quinquennat.

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, dont le contenu a été dévoilé la semaine dernière, présente, certes, une progression des dépenses de santé conforme aux promesses du Président de la République, à plus 2,3 %, mais pour autant le niveau d’économies exigé, 4,2 milliards d’euros, n’a jamais été aussi élevé. Cette donnée à elle seule préoccupe l’ensemble des professionnels de santé. L’affichage d’un sous-Ondam de ville supérieur à celui des établissements constitue un symbole. En revanche, le projet de budget continue de comporter des mesures qui fragilisent des professions. Je citerais l’officine, l’imagerie médicale et la biologie médicale. Ce projet de budget signe également un accroissement du contrôle des caisses. En revanche, nous devons saluer l’introduction d’une flexibilité, qui était rendue indispensable, pour accélérer l’arrivée de la télémédecine dans nos pratiques, mais celle-ci ne doit pas se traduire par l’extension du pouvoir de l’UNCAM sur la CHAP.

Si à travers le PLFSS et les orientations de la stratégie nationale de santé, le Gouvernement semble vouloir accélérer l’organisation des soins de proximité pour adapter l’offre aux nouveaux besoins de soins qui, bien évidemment, ne sont plus les mêmes que ceux des années 50, nous ne voyons toujours pas venir les outils, ni le financement de la coordination.

Qu’est-ce qu’on attend pour financer les équipes pluri-professionnelles de soins ? Pourquoi retarder l’ouverture des discussions sur l’Acip ? Nous savons tous ici que les structures ne concernent qu’une minorité de professionnels de santé et qu’il est illusoire de laisser croire que l’Aci, récemment conclu, peut suffire.

Nous avons, bien évidemment, besoin des structures, MSP et autres, mais aussi de professionnels de santé libéraux organisés entre eux en équipes, et financés pour cela. Nier le pluralisme, n’avance à rien.

Le mouvement de structuration des territoires, engagé par la loi Bachelot et poursuivi par la loi Touraine, conduit à une planification, sans doute nécessaire du point de vue de l’organisation de l’Etat, mais trop rigide du point de vue du vécu des acteurs de terrain.

Les libéraux de santé, et c’est le thème de notre journée de santé, sont prêts à s’engager dans les différentes réformes territoriales. J’ai dit s’engager. Pas s’enfermer ! Cela veut dire et le CNPS l’a rappelé à de nombreuses reprises, qu’il est nécessaire que les Pouvoirs publics s’activent à accompagner les initiatives des libéraux de santé, avec souplesse et simplicité. Sans les accabler de procédures paperassières, infinies. C’est le sens de cette journée de santé et je remercie, à cet égard, l’ensemble des intervenants qui ont bien voulu participer et nous accorder de leur précieux temps :

  • Anne-Marie BROCAS, Présidente du HCAAM
  • Catherine MOJAÏSKY, Présidente de la CNSD
  • Cédric ARCOS, Délégué Général Adjoint de la FHF
  • Stéphane BILLON, Économiste de la santé, Directeur Associé de Kamedis Conseils
  • Jean DESMAISON, Président de l’URPS chirurgiens-dentistes de Nouvelle Aquitaine
  • Yannick FREZET, Président CSMF Jeunes Médecins
  • Philippe GAERTNER, Président de la FSPF
  • Lamine GHARBI, Président de la FHP
  • Achille HOURDÉ, Maire de Jaignes
  • Christophe LANNELONGUE, Directeur Général de l’ARS Grand Est
  • Jean-Marc MACE, Géographe, Professeur au CNAM de Paris
  • Jean-Paul ORTIZ, Président de la CSMF
  • Gérard RAYMOND, Vice-Président France Assos Santé
  • Raphaël ROGEZ, Président de l’URPS Médecins Libéraux Centre Val de Loire
  • Laurent SACCOMANO, Président de l’URPS Médecins Libéraux de PACA
  •  Ayden TAJAHMADY, Adjoint du Directeur de la Direction de la Stratégie, des études et des statistiques de la CNAM-TS
  • Michel VARROUD-VIAL, Conseiller médical soins primaire et professions libérales, DGOS
  • Philippe VERMESCH, Président du SML
     

La ministre de la Santé avait prévu de nous rejoindre pour partager avec le CNPS, à sa demande, un moment de dialogue et d’échange. La séquence était d’ailleurs inscrite à son agenda mais, des contraintes supérieures, semble-t-il, font que finalement elle ne sera pas présente aujourd’hui.

Si nous pouvons comprendre les contraintes et les exigences d’un agenda ministériel, en revanche, les libéraux de santé sont, je le dis, déçus par cette absence.

Après les années de non-dialogue et de tension avec le précédent Gouvernement, les libéraux de santé ont accueilli favorablement les signes d’ouverture que leur a adressés le nouveau Gouvernement. Mais nous ne pouvons pas nous contenter de coulisses et de coups de fil. Ici au CNPS sont représentés les principaux syndicats de professionnels de santé libéraux. Je veux bien que l’on s’intéresse publiquement à telle ou telle fédération ou société savante. C’est d’ailleurs fort utile et important. Pour autant, il faut faire attention à ne pas reproduire les erreurs du passé. Les syndicats sont des partenaires certes exigeants, mais des partenaires avec lesquels il est possible de construire et de porter des politiques de réforme.

Et lorsque l’on porte une Stratégie nationale de santé, reposant sur la prévention, l’accès à la santé, la qualité des soins et l’innovation, on ne doit pas redouter de venir en discuter avec ceux qui depuis toujours partagent ces mêmes ambitions : les libéraux de santé.

Aujourd’hui nous recevons un des conseillers de la ministre, le docteur Jacques-Olivier Dauberton, Conseiller chargé de la Sécurité sanitaire, qui répondra à nos questions. Nous le remercions d’être là et je le charge de rapporter, dès à présent, l’invitation du CNPS à Madame Buzyn, celle de participer à la prochaine Convention du CNPS, qui se tiendra le 22 mars prochain.

Enfin je voudrais redire que c’est grâce au soutien de notre partenaire, la MASCF, la Mutuelle des professionnels de santé et à sa fidélité, que nous pouvons organiser cette manifestation. Merci à la MASCF de son soutien et je salue ses représentants.

Cette journée, que je souhaite riche en échanges, sera, comme vous en avez pris l’habitude, résumée sur le site du CNPS.

Mes chers amis, je vous remercie de votre attention. Je vous remercie, à nouveau, d’être venus participer à cette journée de rentrée et je laisse, sans plus tarder, la parole à Jacques-Olivier Dauberton.

 

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