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Le CNPS est au travail, dans le cadre d’une réflexion interprofessionnelle partagée et d’une confrontation constructive avec les pouvoirs publics, des experts de haut niveau, des experts du quotidien, des représentants des patients, des parlementaires. Le CNPS est force de proposition. Il se mobilise contre toute remise en question de l’exercice libérale et contre la dégradation de la qualité et de l’accès aux soins. Cette sixième convention porte sur les soins de proximité : chaque jour, 360 000 libéraux sont engagés dans la médecine de proximité. La crise économique et son impact sur les dépenses publiques amène des interrogations.

 

La Ministre de la Santé a présenté les orientations de la stratégie nationale de santé. A ce propos, le CNPS regrette qu’aucun professionnel libéral de santé n’ait été associé aux travaux du comité des sages. Il ne souhaite pas revivre les états généraux de l’offre de soins (EGOS) dont les autorités publiques n’ont pas tenu compte pour rédiger la loi HPST. La CNPS défend une logique de concertation, de négociation et de co-construction d’un projet partagé.

 

L’objectif du gouvernement est de passer à la médecine de parcours, en recentrant l’hôpital sur son cœur de métier. Cela suppose une coopération interprofessionnelle, ainsi qu’une coopération entre la ville et l’hôpital. Pour autant, le CNPS refuse l’étatisation du système de santé dans lequel les libéraux deviendraient des salariés. De même, les maisons de santé et les modes de rémunération ne doivent pas se traduire par le développement du salariat. Il faut une rémunération préservant le paiement à l’acte et permettant de rémunérer des fonctions transversales et des frais de structure.

 

Pour recentrer l’hôpital sur son cœur de métier, la prise en charge de l’aigu, il faut donner aux libéraux de santé la possibilité de mieux s’organiser et de se structurer. Contrairement à l’hôpital, les soins de ville ont su modérer la croissance de leurs dépenses et ont respecté l’objectif qui leur était assigné. Ces sommes doivent être réinjectées dans la réforme et la restructuration des soins de ville. C’est pourquoi la CNPS demande à la Ministre de la Santé d’investir significativement dans les soins de ville, dans le but d’une modernisation de l’offre de soins, qui passe par une déshospitalisation.

 

Le CNPS attire également l’attention de la Ministre de la Santé sur plusieurs sujets de préoccupation pour les libéraux de santé, dont le DPC (développement professionnel continu) et les relations avec les ARS et les CRSA. Les conventions doivent être sanctuarisées. Pour assurer la qualité des soins, le gouvernement doit trouver une solution pour limiter les Pessoa et éviter le commerce des diplômes. La réforme de la formation initiale dans la cadre des grades LMD doit s’appuyer sur une concertation avec les professions.

 

Les professionnels de santé libéraux comptent sur la ministre pour apporter une réponse déterminée et énergique.

 

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