Philippe GAERTNER Président du CNPS Mesdames, Messieurs, je vous remercie de votre présence. Le CNPS doit jouer un rôle, particulièrement dans ces périodes mouvementées et doit effectivement aborder les problématiques délicates. La ministre de la Santé ne nous rejoindra pas, en raison de la règle de neutralité qu’elle s’est fixée. Nous devons respecter cette position, même si je tiens à souligner que le CNPS est un lieu de partage et de travail en commun où la compétition électorale n’entre pas en jeu. Mesdames, Messieurs, je vous remercie de votre présence. Le CNPS doit jouer un rôle, particulièrement dans ces périodes mouvementées et doit effectivement aborder les problématiques délicates. La ministre de la Santé ne nous rejoindra pas, en raison de la règle de neutralité qu’elle s’est fixée. Nous devons respecter cette position, même si je tiens à souligner que le CNPS est un lieu de partage et de travail en commun où la compétition électorale n’entre pas en jeu. La rentrée 2014 était marquée par des inquiétudes des professionnels de santé, confrontés à une étatisation de la santé, inquiets du devenir du statut libéral avec le projet de loi Montebourg-Macron et des plans d’économie qui contraignent les rémunérations sans que les efforts accomplis, pourtant réels, ne soient valorisés. Nous ne pouvons que regretter que nos signaux d’alerte n’aient pas été entendus. L’incompréhension réciproque a laissé la place à une grande tension. Les libéraux de santé ne comprennent pas que les pouvoirs publics prennent le virage de l’ambulatoire, tout en organisant la tentacularisation des services publics de santé. Les libéraux de santé ont manifesté à deux reprises et lancé de multiples actions de protestation. Notre forte mobilisation et notre unité nous ont permis d’obtenir le retrait des dispositions délétères de la loi Macron dont l’ouverture des capitaux aux financiers. Le 15 mars 2015, près de 50 000 professionnels de santé manifestaient à Paris. Depuis, l’examen de la loi de santé est engagé. Les libéraux de santé attendent des actes, des réponses précises et une visibilité sur leur avenir. Les incertitudes qui pèsent sur l’organisation des soins de proximité relèvent de l’austérité budgétaire qui nous est imposée. Dans les économies prévues dans le PLFSS 2016, les soins de ville seront, une fois de plus, les plus gros contributeurs. Ce budget 2016 censé amorcer le virage ambulatoire pénalisera les acteurs de la proximité que nous sommes. Avec une croissance de l’ONDAM général, historiquement basse, nos professions sont asphyxiées. Ce budget ne permettra pas d’atteindre les objectifs de la Stratégie Nationale de Santé et du virage ambulatoire. Les soins libéraux de ville doivent pouvoir développer le maintien à domicile des patients. Au lieu de cela, certains professionnels, comme les infirmiers et les masseurs-kinésithérapeutes, sont cloués au pilori par la Cour des comptes. La seconde menace provient de Bruxelles qui enjoint à Paris de déréglementer nos professions. Le CNPS demande au gouvernement de ne pas s’engager dans cette voie. La sélection dans nos professions est une garantie pour nos patients : la qualité des soins est à ce prix. Il semble difficile de concilier le fait de contenir les dépenses et d’ouvrir l’accès aux professions. Le CNPS se veut force de propositions. Les libéraux de santé aspirent à des modalités d’organisation souples, respectueuses de la liberté de choix des patients, et simples. Nous voulons une meilleure structuration de l’offre de soins de proximité. Nous avons formulé une dizaine de propositions simples, d’application immédiate. Je vous en rappelle certaines : prévoir une meilleure articulation entre la ville et l’hôpital, pour favoriser les sorties précoces, favoriser la coordination entre professionnels de santé, construire une rémunération respectueuse du cadre conventionnel, sur la base d’un accord-cadre interprofessionnel, favoriser les regroupements virtuels et physiques, à partir de projets portés par les professionnels, agir sur l’accès aux soins en agissant sur les tarifs et niveaux de remboursements, pour éviter le basculement total de certains actes dans le système des complémentaires de santé, sanctuariser les conventions nationales, conforter les métiers, même si ces derniers doivent s’adapter aux évolutions de la science. Se projeter dans l’avenir, c’est aussi s’intéresser à la démographie de nos professions, raison pour laquelle nous avons choisi ce thème. Je tiens à remercier celles et ceux qui participent à nos trois tables rondes ainsi que la MACSF pour son soutien fidèle aux actions du CNPS. << 1/5 : Article précédent Article suivant : 3/5 >>